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J'ai beau être la fiancée du surricate, mon amoureux ne m'en veut pas d'avoir voué (et de vouer toujours avec une certaine nostalgie) un amour sans bornes à ma chienne Wallace, animal très particulier, comme vous pourrez en juger à la lecture de ceci : 

Ode à ma chienne

Ma chienne n'est pas un bull terrier. 

C'est un futur docteur en éthologie animale qui prépare sa thèse sur le comportement de la fourmi en Catalogne espagnole. Elle passe son temps, avec mille précautions, à observer les moeurs de l'animal, sans se faire remarquer. Quelle prouesse ! Mais je n'ai jamais trouvé ses notes.   

 Ma chienne n'est pas un bull terrier.   

C'est un chien de berger qui tourne autour des vaches jusqu'à ce qu'elles soient parfaitement disposées en rond autour d'un arbre. Mais je n'ai jamais trouvé le berger. 

 Ma chienne n'est pas un bull terrier.   

C'est un kangourou. Elle s'assied exactement comme cet animal, la queue servant à se maintenir en parfait équilibre, pendant que les pattes arrière sont étendues sur le sol. Mais je n'ai jamais trouvé sa poche. 

 Ma chienne n'est pas un bull terrier.   

C'est un mouton. Quand je lui incline les oreilles vers l'extérieur, elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Mais je n'ai  jamais trouvé de laine sur son dos. 

 Ma chienne n'est pas un bull terrier.   

C'est une vache. Elle se déplace comme ce bovin tant apprécié, l'œil laissant transparaître sa concentration si particulière, doublée d'une désinvolture qui lui est propre. Mais je n'ai jamais trouvé son pis.  

 Ma chienne n'est pas un bull terrier.   

C'est un militant contre les jeux de ballon. Elle nous regarde lui lancer la balle et se demande pourquoi nous ne courons pas pour aller la rechercher. Elle doit préférer le tennis. Mais je n'ai jamais trouvé sa raquette.